Fenêtre sur cour

Fenêtre sur cour

Alfred Hitchcock
États-Unis / 1954 / 1h52 / Couleur / VOSTFR

Une jambe dans le plâtre, Jeff est immobilisé chez lui dans un fauteuil roulant. En pleine vague de chaleur estivale, l’unique chose qui s’offre au regard de ce photographe est l’arrière-cour de son immeuble de Greenwich Village, à New York. Parmi ses nombreux voisins, il y a un musicien, des jeunes mariés et un couple au bord de la rupture. Dans la vie de Jeff, il y a aussi Lisa Freemont, une femme si belle, si aimante qu’il la trouve trop parfaite et rejette ses projets de vie commune. Stella, l’infirmière qui vient masser Jeff, pense au contraire qu’il doit épouser Lisa et cesser de regarder aux fenêtres. Mais Jeff peut d’autant moins cesser d’épier ses voisins que le comportement de l’homme du couple qui bat de l’aile l’intrigue et qu’il ne voit plus sa femme…

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Par ses jeux de caméra et de mise en abyme, Hitchcock problématise la question du regard. Au fil de l’intrigue, Jeff développe une véritable obsession pour le désir d’en voir davantage. Le film expose ainsi une dimension malsaine du regard de son protagoniste, plus intéressé par ce qui se déroule chez les autres. Hitchcock joue avec les limites de ce qu’il était possible de montrer à l’époque du film pour alimenter la frustration. C’est la dimension perverse du cinéma d’Hitchcock : le cinéaste s’amuse, comme avec son personnage, de l’envie de son spectateur d’avoir accès à des images toujours plus sensationnelles.

Texte de Clément Colliaux

Bande annonce

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